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Yolistan - un voyage sur les routes de la Soie.

Voyage de Cindy et Thomas à travers l'Asie, d'Istanbul à Saint Pétersbourg en passant par Beijing!

Taraz, l´hospitalité kazakhe...

Revigorés par notre passage à Chymkent, où nous avons à la fois bénéficié du couchsurfing chez James et de l´intérêt des personnes sur le marché pour en apprendre plus sur le quotidien du Kazakhstan, on s´était dit qu´on allait remettre cela à Taraz. On a été servis!

A peine arrivés en ville, en début d´après-midi, on a partagé un chai avec Karlygash, une charmante kazakhe (appartenant à la grande horde), tout juste rentrée d´une année d´étude passée à Bilbao, avant de se lancer à l´assaut du marché du centre ville, le célèbre Zelioni bazar (marché vert).

On s´est perdu dans le dale de ruelles au bout de cinq minutes, et pour se reposer un peu après avoir acheté un dictionnaire kazakh-anglais de poche pour la collection de Thomas, on s´est attablé dans une gargotte pour un petit McCafé (un infame mélange en poudre de café-lait-sucre, qui donne une boisson proche du caramel).

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On aurait pu grignoter un de ces poissons panés frits présentés sur la table, mais on a laissé cela pour une autre fois. dix mètres plus loin, c´est un vendeur de pain qui veut qu´on le prenne en photo.

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Son pain frais nous ayant remis en appétit, on se laisse tenter par quelque chose de très proche de notre empanada chilienne (oignons, viande hachée). C´est presque aussi bon.

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On aurait bien acheté un peu de ces salades de légumes au vinaigre (celle de tripes-carottes semblait délicieuse), mais Karlygash nous avait prévenu que le repas serait prêt pour 19 heures.

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On continue notre chemin, pour arriver dans le coin maraîchage. En passant à côté de ces dames, on se dit qu´elles ne sont ni Russes, ni Kazakhes... on s´adresse donc à elles en turc, et elles répondent le plus naturellement du monde, oui, elles sont bien turques, mais ne sauraient dire de quelle région, car le lien a été perdu depuis des générations. Elles ont pourtant conservé la langue. Font elles partie d´une minorité (Laze, Géorgiens?) vivant auparavant sur le territoire Ottoman? l´affaire ne sera pas clarifiée...

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Mais elles sont très heureuses de poser en compagnie de Cindy, après nous avoir offert une pomme et avoir écouté notre récit de voyage et de vie à Istanbul. Voici Cinet au centre, avec Zümrut et Gaye.

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dans le grand hangard, assez bien organisé comme à Chymkent, voici le hall aux viandes qui est ici vraiment très grand. cindy s´attarde d´abord au coin viande de boeuf, en discutant bijoux avec Gülcan et dorsumkul.

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avant de faire un crochet dans le mouton, avec ces inombrables têtes qui servent à trôner sur le plat national Kazakh, le Besbarmak, plâtrée de larges pâtes sous un amas de viande de boeuf ou de mouton (on nous a aussi parlé de possibilité de saucisses de cheval), qu´on ingurgite en buvant des rasades du bouillon dans lequel on a fait cuire la viande, bouillon qu´on a épaissit avec un peu d´ayran local (cette boisson à base de lait et de sel qu´on boit si souvent en Turquie). Un vrai régal!

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Cette dame si souriante travaille elle dans le coin viande de cheval.Pour la petite histoire, son mari voulait qu´on fasse un échange, Cindy contre cette bonne procréatrice (déjà deux enfants)! On a bien rigolé lors de cette discussion un peu surréaliste, qui nous fait sentir tout de même l´importance du mariage, de l´enfantement pour les gens. Ils sont toujours très étonnés qu`à 30 ans, nous ne soyons pas encore mariés et sans enfants. 

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Après avoir vu le côté rue de Taraz, passons au côté intérieur. Voici notre hôte couchsurfing, Karlygash, 23 ans, qui rentre tout juste d´une année à Bilbao, où elle a appris l´espagnol et découvert le couchsurfing. Elle a tellement aimé cela qu´elle a réussit à convaincre ses parents, chez qui elle est retournée vivre, de loger les voyageurs de passage.

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Pour notre première soirée, c´est elle qui nous préparera un plantureux repas, avec un plat de viande de boeuf en ragout avec du riz.

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Ses parents de retour à la maison, nous avons passé la soirée à discuter (en kazahak, en russe, en turc, en espagnol et anglais avec Karlygash assurant la traduction) de la France, du Kazakhstan, de notre voyage, de la vie...Ici Thomas montre à son papa, Kanat, notre parcours. Toute la famille a des noms assez poétiques. Karlygash signifie hirondelle, Kanat les ailes.

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Les chai ont coulé à flot jusqu´à tard dans la nuit et la table couverte de gâteaux (dont un gros à la crème que nous avions acheté) ne s´est jamais vraiment vidée, car constamment de nouvelles choses apparaissaient pour nous satisfaire. Un excellent moment passé! On se rend compte aussi que ce qui arrive de la France à l´étranger, s´est souvent  encore ses films et ses acteurs, comme de Funes. Mais sur le Chili aussi, la mère de Karlygash, Gümusay (lune d´argent) avait beaucoup à dire et  à demander.DSCN4398

Pour la deuxième soirée chez Karlygash, c´est sa mère qui se met en cuisine (la veille, elle était allée au Kirghistan pour acheter des produits pour le magasin de vêtements qu´ils tiennent au bas de leur immeuble). Nous allons avoir droit à un Besbarmak maison. Ce plat classique de la cuisine kazakhe se mange lors de cérémonies, en famille, lors d´une occasion un peu festive pour bien se remplir la panse puisque l´idée est de faire disparaître une montagne de viande.

Le nom vient du turc, bes, qui signifie 5 et barmak (parmak en Turquie) qui signifie doigts, puisqu´on mange ce plat en général avec la main droite, en piochant directement dans un grand plat placé au centre de la table. Cette idée du partage de la nourriture et du plat commun pour tous si chère aux pays musulmans.

On commence donc par la pâte, farine, eau salée et éventuellement un oeuf pour lier le tout. On malaxe à la main:

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Puis la boule de pâte doit reposer 25 minutes, on la pétrie ensuite une deuxième fois, puis encore 15 minutes de repos avant d´être étalée au rouleau à patisserie sur le plan de travail.

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On découpe ensuite de larges bandes de pâte, qu´on va mettre à cuire dans le bouillon de la casserole où l´on a auparavant fait cuire la viande, du mouton pour nous ce soir là. C´est un des trucs pour parfumer le plat, car la cuisine kazakhe utilise peu d´épices.

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La viande est coupée en morceaux assez gros, on doit avoir un gros os avec de la viande, voire une tête de mouton, et on prépare aussi des patates bouillies pour agrémenter le plat.

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Quand les pâtes sont cuites, on tapisse le fond du plat, puis on rajoute un peu de bouillon, puis la viande émiettée, l´os et les patates.

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Et cela donne ce magnifique plat,  en mangeant à quatre dessus, on entamera un peu plus de la moitié.

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Voyez un peu nos mines plutôt réjouies, lors d´une pause avant de finir notre deuxiême assiette. Le bol de bouillon de viande avec de l´ayran aide à faire descendre le tout.

Pour ceux qui craindraient le gaspillage, c´est une tradition d´en faire plus que de raison, pour être sûr de ne pas en manquer, mais les restes s´il y en a, seront recoupés en petits morceux et réchauffés le lendemain dans le bouillon de la viande pour faire une soupe, dont on a oublié le nom.

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Les deux dernières photos tous ensemble, avec Karlygash, sa mère Gümusay et sa jeune soeur Araylim (aube).

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On serait bien restés à discuter toute la nuit en buvant des thés, mais notre train nous attendait, pour nous conduire le lendemain à Almaty, avant dernière étape de notre séjour au Kazakhstan.

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dernier petit mot, en castellano, para agradecerte Karlygash una vez mas por el fantastico tiempo que pasamos contigo y tu familia en Taraz. Nos trataste como reis y fue un gran placer conocer a tus papas y a tantas cosas de tu cultura.

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