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Yolistan - un voyage sur les routes de la Soie.

Voyage de Cindy et Thomas à travers l'Asie, d'Istanbul à Saint Pétersbourg en passant par Beijing!

karakul: notre au-revoir a l'Asie Centrale...?

desoles pour les accents, probleme de compatibilite avec du materiel russe...

 

Pour terminer en beaute notre decouverte du Xinjiang, on decide d´aller faire un bout de route sur l´une des routes mythiques de la region- la Karakorum highway, qui relie la Chine et le Pakistan par une belle route asphaltee qui passe par des lacs et des plateaux enneiges.

Apres quelques difficultes pour trouver une place dans le minibus du matin, car on ne veut pas nous vendre de ticket au guichet, puis on nous dit qu´il n´y a pas de bus…notre sens de la logique nous pousse à aller trainer sur les quais en evitant le surveillant qui nous avait dit de partir, et on entend avec joie une voix qui annonce le bus pour Tashkurgan, derniere ville chinoise avant le Pakistan, on grimpe donc dans le bus, discretement, sans rien demander à personne et on se cale bien au fond. Le mec de l´agence de tourisme de notre hotel, quand nous l´avions interroge la veille, nous avait parle d´un permis necessaire pour les etrangers, qu´il pouvait fournir ce papier avec voiture et chauffeur, qu´il pensait qu´on ne nous laisserait pas partir de la station dans le bus local… voyager c´est aussi apprendre l´art de la relativite et developper des instincts de survie.

On pourrait presque parfois se croire dans un jeu de piste ou un jeu video, ou des embuches sont placees sur notre chemin… mais oui Edwa, on va reussir à finir Pekin Express, peut-etre pas premiers, ni sans y avoir laisse des plumes, mais on saura tracer notre route et rester nous-memes.

Nous avons decide de suivre la route jusqu´au lac Karakul, ou on devrait trouver de quoi passer la nuit et se promener dans la plaine entouree de sommets enneiges, et on ne sera pas decus.

La route demarre par un peu de desert, puis on traverse l´oasis d´Upal, et enfin l´ascension commence par les gorges de la Ghez Darya. On croise les habitants, qui longent paisiblement la route.

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Et on grimpe pendant deux heures par une gorge rouge ou un seul poste de controle nous fera un petit peu fremir. Une longue file de camions militaires stoppes nous annonce le poste, et lorsqu´on va se placer dans la file, on voit devant nous deux groupes de touristes, sortis de leur mini van avec chauffeur, une belle lettre en chinois avec leur nom et numero de passeport ecrite en chinois à la main… Le voilà le fameux controle, on commence dejà à trouver des arguments pour convaincre le policier, derriere son ecran d´ordinateur, de nous laisser passer, mais il nous enregistre simplement sur son listing, nous passons sans encombre, ce qui ne sera pas le cas d´un de nos compagnons dans le mini bus, un Chinois, qui malgre les explications du chauffeur et d´un autre passager, restera en rade à ce poste.

Quelques kilometres plus loin, on tombe sur un grand chantier, car les Chinois construisent un vaste barrage, sans doute hydroelectrique, qui clot la plaine humide de Kumtagh. On fait un petit arret qui nous permet de commencer le canardage photo

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Et une petite heure plus tard, on longe un petit point d´eau, le gros temps est là, mais on nous dit que c´est bien le lac, alors on descend.

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A peine sortis du bus, une horde sauvage de trois jeunes à moto nous accoste pour nous proposer de dormir sous la yourte. On sait qu´il existe un site pour touristes avec hotel, ou il faut en plus payer 50 yuans de droit d´entree au « parc», ou nous aurait sans doute conduit notre compere guide de notre hotel, on enfourche donc les mobylettes de nos jeunes Kyrghyzes, et on se laisse conduire. On a bien dit kyrghyze, car on a beau etre en Chine, dans une region majoritairement Ouighour, à la frontiere avec le Tadjikistan (à Karakul, nous sommes à une 20 de kms de la frontiere, à moins de 150 kms de Murghab, centre est du plateau du Pamir, ou nous etions passes  en novembre dernier ), ce sont 4000 Kyrhgyzes chinois qui peuplent la region. Ils vivent aussi de l´autre cote de la frontiere, car tout l´est du plateau du Pamir tadjik  est majoritairement peuple de bergers kyrghyzes, relies à leur pays d´origine par la ville de Osh.

Notre petite yourte perso au bord du lac nous ravit, on pause nos sacs et on part tout de suite à la decouverte des alentours, car la journee avance et le temps se couvre un peu au loin.

On rencontre tout d´abord Juntankar, berger de son etat, un peu decu que nous ne soyons pas musulmans, il nous raconte qu´ aucun Kyrghyze n´a jamais passe les frontieres vers leur ancienne patrie, et qu´ils vivent là, plutot tranquilles, avec leurs yaks et leurs moutons.

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Plusieurs minces filets d´eau viennent se jeter dans le lac, creant une vaste plaine herbeuse un peu marecageuse, ou paissent calmement les animaux, avec toujours en fond les monts enneiges.

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Le village à la pointe sud du lac, est en parti alimente par le soleil et le vent comme on l´a souvent vu dans cette region du monde,

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 Et on croise à la sortie de l´ecole, ce cher chapeau kyrghyze  qui nous avait tant amuse à Bishkek, lorsqu´on croisait les hommes en costard cravate et attache caisse ainsi coiffes.

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La mosquee du village, un peu austere en exterieur

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Revele en son interieur un pastel chaleureux

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Le temps ne s´ameliore pas trop, le vent souffle et les nuages s´accumulent et on se retrouve plonges 7 mois en arriere, dans les monts du Pamir…

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On part un peu au hasard dans un vallon sablonneux, et on croise tout de suite Abudikuduş, avec ses magnifiques yeux bleus, qui tient aussi quelques yourtes mais aime surtout tchatcher en anglais et parler de ses amis « coreens et japonais » qui viennent souvent le voir. Il est tres etonne et amuse de voir que nous parlons kirghize. On lui raconte notre histoire, Istanbul,le turc, notre voyage etc…

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Un peu de grimpette pour monter sur une colline qui domine le lac,

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On croise un troupeau et son berger bien emmitoufle allonge dans un repli du sol… ces quelques efforts en petite altitude nous coupent un peu le souffle, tant on a oublie ce que veut dire faire un effort, autre signe de la modernite chinoise, ou tout est mecanise et automatique.

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Et enfin on a notre vue sur le lac, un peu gris, avec de l´autre cote notre yourte posee pres du rivage

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De retour au campement, qui est compose de deux yourtes, on passe d´abord à celle des jeunes qui nous ont abordes, qui sert de cuisine,

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C´est bien sur la sœur, Dordogul, qui cuisine notre repas, elle s´occupe ici des pates,

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Et lorsqu´on ressort, oh miracle !, les nuages sont partis et un soleil du tonnerre commence à illuminer les alentours !

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C´est le moment carte postale de la journee… et on en profite

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On est tous seuls sur le bord du lac, notre yourte toute proche ou commence à fumer le poele pour la nuit et pour les chais, on sait notre temps en Chine compte, mais on sent que cette fin d´apres midi vient refermer en beaute notre decouverte de l´Asie centrale…

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Un petit ponton de bois permet de marcher au bord du lac en evitant la greve boueuse, et on voit ici Cindy joyeuse, avec notre yourte en fond.

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On marche vers la pointe nord du lac, pour immortaliser ce moment avec cette yourte, dont on a croise le proprietaire un peu plus tot, qui semble presque avoir ete posee là juste pour la photo,

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Mais on peut vous assurer que pour une fois, il ne s´agit pas d´un plan des 4A !

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Le soleil est passe, on a suffisamment profite de ce moment unique, on rentre chez nous pour la nuit

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Au plus pres du poele à charbon, dans notre duvet et sous d´epaisses couvertures, on passe la nuit sous les etoiles, qu´on peut voir par la petite ouverture qui coiffe toujours les yourtes.

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Et le matin au reveil, on retrouve notre panorama adore, qu´on quitte presque à regret, apres un petit dej frugal

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Car on sait qu´une fois de retour à Kashgar, le prochain arret sera à Beijing, pour la ville, et pour le visa mongol, notre prochaine destination…mais tout cela peut attendre encore un peu, on vous laisse avec cette derniere vue du lac Karakul, au petit matin, un jour de mai 2012…

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