29 Novembre 2011
Apres notre premier article vous montrant les differents lieux plaisants a visiter en ville, puis un deuxieme article presentant deux sorties dans la region de Samarcande, passons maintenant aux deux lieux principaux de cette ville. On peut vous prevenir que ca va etre a nouveau un article avec beaucoup de bleu et beaucoup de monuments.
Commencons par Bibi Khanum, qui se compose d'une immense mosquee et d'un mausolee de taille plus reduite, mais assez interessant.
Elle fut commandee et achevee juste avant la mort de Timur, en 1405, et porte le nom de son epouse d'origine chinoise. Cette construction fut en son temps l'une des plus grandes mosquees du monde musulman, comme on peut le voir avec les dimensions de sa porte d'entree (38 m) ou on ne distingue presque pas Cindy.
Depuis les rues adjacentes, on aime passer et admirer la beautee des deux coupoles sur le cote de la cour, dont la forme bombee et le long tambour sont tres elegants.
Les minarets aussi sont totalement decores,
Et la partie centrale de la mosquee, culmine elle a 41 metres, mais le dome n'est visible que depuis les cotes.
Cette vue depuis le minaret du Registan ou les policiers essayent de vous soutirer de l argent pour monter (10 000 soms par personne, nous avons "reussi" a ne payer que 5000 pour les deux), permet de mieux saisir l'ensemble vu depuis l'arriere.
La mosquee n'est plus en fonction, mais cela n'empeche pas les gens de venir faire une petite priere devant un immense lutrin en marbre, et on penetre dans l'enceinte en meme temps que ce groupe de vieilles femmes,
la legende veut qu'une femme qui reussit a se glisser sous le lutrin, aura beaucoup d'enfants dans sa vie. Ces dames sont peut-etre deja passees par la il y a des dizaines d'annees, mais on ne leur a pas demande.
Si on regarde plus dans le detail, on voit que les bords des murs sont legerement endommages, premier signe que l'edifice n'est effectivement pas de tres bonne qualite. La femme de Timur avait ordonne de construire rapidement l'edifice, pendant une campagne militaire de son mari, ce qui en se rajoutant aux dimensions limites pour les architectes de l'epoque, produisit une mosquee mal fichue.
Ce que l'on peut admirer actuellement, les revetements exterieurs surtout, datent en grande partie d'une reconstruction de 1970, car un tremblement de terre en 1897 l'avait grandement endommagee.
Mais il reste beaucoup de travail de consolidation et de restauration, car lorsqu'on penetre au coeur de l'edifice, on est etonne de trouver ca:
sur les cotes qui ne sont pas directement visibles depuis la cour, il en va de meme, l'eau s'infiltre, et les decorations sont dans un etat deplorable.
Meme s'il y a encore de beaux restes lorsqu'on observe les details des angles,
ou les parties qui se trouvent sur la face visible depuis la rue,
ou encore sur le dome principal,
on peut quand meme s'etonner que la municipalite ne fasse pas plus attention a ce symbole de la ville.
Et on peut encore une fois regretter que les parties visibles par la majorite des touristes (photo prise depuis la rue commercante hideuse qui rejoint le Registan) sont elles en apparence en bon etat.
Et on ne se lasse pas de regarder la variete des decorations de cette coupole,
Le bombe de la partie superieure est particulierement reussi,
et les lignes d'ecritures forment une frise hallucinante.
De l'autre cote de la rue, de taille bien moindre, le mausolee ou repose Bibi Khanum,
On nous permettra de monter sur le toit (contre espece bien sur...) pour prendre quelques photos en une journee bien ensoleillee.
Le batiment du XIV eme a ete restaure recemment, et on peut admirer les pierres tombales dans une crypte visible depuis l'interieur,
Les niches laterales sont lourdes de muqarnas,
et la crypte est aussi soulignee par une ligne de faience bleue.
Et cette derniere photo, de Thomas tout proche de ses ecritures adorees vient clore notre visite de Bibi Khanum.
Passons maintenant au Registan, place celebre du centre ville qui est maintenant un musee, pour laquelle il faut payer 12 000 Soms par personne pour pouvoir deambuler entre ces trois mederesas. Comme nous sommes restes 6 jours a Samarcande, nous sommes passes plusieurs fois par jour devant ces edifices, de jour et de nuit, retrouvant a chaque fois le meme plaisir, assis a admirer la serenite qui s'en degage.
Peut-etre le lieu le plus connu de toute l'Asie centrale, cette place qu'occupait dans le passe le bazar central de la ville, signifie "place sablonneuse" en tadjik, langue d'origine de la majorite des habitants de la region a l'origine.
Sur la droite, la mederesa Chir Dor, des lions, construite en 1636,
celebre pour les details qui ornent sa facade, tigre leonin qui poursuit une biche, et visage soleil qui traduisent l'influence iranienne.
On retrouve a nouveau une coupole de mosquee bombee et comme crenelee.
Et une grande variete de decoration sur les murs lateraux.
Au centre, la mederesa Tilla Kari ("couverte d'or"), qui date de 1660.
On a photographie a chacun de nos passages le dome de la mosquee, qui est ici recouvert de neige,
ou ses decorations jaunes qui forment un labyrinthe de mots en arabe.
et on finit avec la mederesa d'Ulug Beg, la plus ancienne, qui date de 1420. C'est le minaret sur la droite de l'entree ou l'on peut acceder pour une vue etriquee de la place.
Une photo avec la mederesa des Lions, dans le froid du debut decembre,
et voici des vues de nuit, de ces batiments qu'on n'illumine que partiellement, car on est en basse saison,
et le fameux dome de la mosquee, qui luit d'un bleu trop fort.
L'interieur de la mederesa d'Ulug Beg de nuit, ou il enseigna lui meme astronomie et mathematique, pendant les annees ou il etait gouverneur de Samarcande, son pere Shah Rukh, reignait sur l'Empire depuis la ville d'Herat, dans l'actuel Afghanistan.
On a bien sur eu droit a une belle journee enneigee, sur la place,
qui au petit matin, glacial, etait plutot deserte,
on a retrouve nos amies armees de balai du petit matin,
on leur souhaitait bien du courage!
Le lundi 28 novembre, c'est en compagnie de la cuvee Creve Coeur qu'on a fait le tour de la place,
et Cindy a selectionne cette photo pour se rappeler du jour de ses 30 ans, dans le froid de l'Asie Centrale,
Si on passe a la partie interieure des batiments, il faut surtout mettre en avant la mosquee de la mederesa Tilla Kari,
dont la partie centrale est richement decoree, que ce soit le mirhab ou le mimbar en marbre,
Tous les murs ont ete charges d'or lors de la construction au XVII eme siecle, pour souligner la prosperite de la ville.
Et l'on ne peut que rester ebahi par cette profusion,
Certains eclairages font ressortir l'epaisseur des lettres de calligraphie arabe.
Et une certaine harmonie se degage de ce lieu,
On change de mederesa, on change d'epoque, nous voici au XV, dans la mosquee de la mederesa d'Ulug Beg. C'est bien plus simple dans la decoration,
mais les plafonds sont aussi tres reussis, avec ce souci de la symetrie,
Dans la meme mederesa, on grimpe maintenant au minaret, avec dans les escaliers des ouvertures qui permettent d'observer a hauteur les monuments de la place, la mosquee couverte d'or,
le lionceau de la mederesa Chir Dor,
et les escaliers du minaret,
En haut, on pensait trouver une petite partie plate pour pouvoir aisement profiter de la vue, mais il n'y a qu'une ouverture dans le toit conique, qui permet de bien voir la mederesa des Lions,
de profiter d'une vision dominante de la mosquee couverte d'or,
et de saisir quelques details dont on ne se rend pas bien compte depuis le sol, comme la forme oblongue de la coupole,
Et la vue generale de Bibi Khanum, avec les toits enneiges,
Autoportrait de Cindy le jour de ses 30 ans,
Et on arrive a notre derniere journee, notre train part le soir meme pour le nord ouest du pays en direction de Ourgentch, mais on ne peut s'empecher de repasser, pour profiter de la belle journee ensoleillee,
C'est le matin, donc la mederesa des lions est encore dans l'ombre,
et personne ne vient deranger notre adieu avec les lieux,
Le bandeau photo ne permet pas de rendre la majeste de l'ensemble,
On dit au revoir a notre coupole bleue,
Au revoir aux minarets,
Une derniere vue de la coupole couverte d'or vue de face,
et c'est la fin de journee, le soleil se couche, on va rejoindre la gare, magnifique dernier jour a Samarcande,
qui nous a eblouis par ses richesses, parfois un peu gonfles par le comportement des habitants trop proches du tourisme, mais on a quand meme aime pouvoir profiter une semaine d'un meme lieu, avoir notre petite routine,
et pouvoir repasser et repasser devant les monuments.
On se dirige vers le nord ouest, la ville fortifiee de Khiva, le desert du Kyzylkoum qu'on traversera en train, les chateaux du desert, Nukus et son musee d'art moderne, et enfin Moynaq, port sud de la Mer d'Aral, qui sera le pendant de notre visite a Aralsk, au Kazakhstan, qui etait le port au nord de la mer.
On a hate de changer de region!