Baku - suite

Voici une vue vers l´ouest, lorsque vous arrivez au bout de plus d´une heure trente d´un bus cahoteux, à Pirallaki, sur l´île d´Artyom. Cette île reliée par un pont au continent, nous avait été conseillée par Séverine, du centre culturel francais de Bakou, pour voir un peu ce que pouvait donner une région désolée où l´or noir coule à flot.

On a pas été décu du voyage, au niveau antipathie des gens, car un peu rudoyés par les employés de Socar, la compagnie nationale de petrole, qui fouillèrent notre carte mémoire d´appareil photo pour vérifier qu´on n´avait rien shooté de stratégique, gonflés par les policiers locaux dubitatifs sur notre qualité de touristes, on a vite changé de lieu en sautant dans le bus.

Une île a majorité russe dans le passé, comme en témoigne le cimetière local, de l´autre côté du pipeline, entouré de sable.

Une heure plus tard, nous voici enfin dans un lieu plus sympa, la plage de Merdeken. Première baignade dans la mer Caspienne pour Thomas.

Si à Bakou les flaques d´huile ou de pétrole recouvraient la surface de l´eau assez souvent, on ne parle même pas d Pirallahi, ici la pollution, réelle, est moins visible. Le soleil donne même un petit air estival à cette plage, quelque peu délaissée.

Au loin, en zoommant un peu, les plateformes pétrolières tournent à plein régime...

Mais sur cette photo, ne se croirait-on pas sur un petit coin de paradis?

La farniente terminée, bus puis marchroutka en direction de Baku pour notre dernière étape de la journée, le temple du feu de Suraxani. depuis l´antiquité, des émanations de gaz fleurissent sur toute la péninsule d´Abseron. dans certains lieux, elles ont été utilisées pour rendre un culte au feu, flamme qu´on peut voir encore en rouge sur le drapeau national azéri.

de nombreuses religions sont passées sur ce territoire, mais en venant visiter l´Ateshgah, on a surtout à faire au Zoroastrisme et au Shivaisme. Les Zoroastriens toujours présents dans l´Iran actuel, avaient bâti ce lieu, qui a été récupéré et réhabilité par des marchands Hindus au XIX eme siècle, qui en ont fait un lieu où rendre hommage à Shiva.

Le lieu un peu perdu en banlieue de Baku garde une impression de mystère.

Le temple au centre de l´enceinte brûle en continu.

Mais des fouilles archéologiques récentes, ont révélé que depuis plus d´un siècle, c´est à l´aide de tuyaux de gaz qu´on alimentait les feux.

La source de gaz tarit est aujourd´hui gracieusement supplée par AzerGaz... 

Une nouvelle fois seuls dans le lieu, on se ressource un instant.

Notre trajectoire au long de la route de la Soie nous fait toujours des clins d´oeil: ici une marque de bière locale, piva en russe signifie bière et Ipek en turc, comme vous le savez déja, signifie soie.

On termine notre journée chez Rachel et Ségolène, deux francaises en SVE (service volontaire européen) à Baku, membres du couchsurfing elles aussi, qui nous ont invité à manger en compagnie de James, anglais sur la route lui aussi à vélo.

Mais Bakou était aussi finalement le bon plan pour faire des visas, puisque demandés le lundi et le mardi respectivement,

nous avons obtenu le visa Kirghiz le jeudi:

et le tant recherché visa Uzbek le vendredi matin:

Ces deux visas auraient été longs, chers et un peu difficiles à obtenir par la suite, on a donc été chanceux, d´autant plus que filant directement au port le vendredi, on a eu la bonne surprise de trouver un bateau en partance vers 16h le jour-même pour Aktau, au Kazakhstan... mais cela est une autre histoire